mercredi 4 décembre 2013

Contre le Travail des enfants dans les sites d’Orpaillage traditionnels à Kédougou, les journalistes, l’Etat et la société civile se liguent.



Contre le Travail des enfants dans les sites d’Orpaillage traditionnels à Kédougou, les journalistes, l’Etat et la société civile se liguent.

Face aux menaces qui pèsent sur l’éducation des enfants dans les sites d’orpaillage traditionnels de Kédougou, l’association des journalistes en régions transfrontalières(AJRF), la Fondation Konrad Adenauer et le Centre d’Etudes des sciences et techniques de l’information (CESTI) entendent jouer leur partition pour éradiquer le phénomène. Au cours d’un atelier de deux jours, ils se sont penchés sur la question...


« Travail des enfants dans les sites d’orpaillage traditionnels et Droits humains. Quels impacts  sur leur l’Education ? » C’est  le thème de l’atelier organisé par l’association des journalistes en régions transfrontalières(AJRF), en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer et le Centre d’Etudes des sciences et techniques de l’information (CESTI).Elle a réuni toutes parties prenantes à savoir la société civile, les élus locaux, les parents d’élèves et les autorités administratives.

Deux jours durant, journalistes, orpailleurs, experts de l’éducation, parents d’élèves  et société civile ont débattu sur cette lancinante question qui ne  cesse de freiner le taux de scolarisation des enfants. Pour le conférencier du jour en l’occurrence Amedy Dieng inspecteur de l’éducation et juriste formateur, « la tenue d’une telle session de formation revêt d’une importance capitale ».
Selon lui«  l’éducation dans les localités abritant les sites d’orpaillage est confrontée à des problèmes spécifiques relatifs au travail précoce des enfants.  Malheureusement, au lieu d’aller à l’école, ils sont  souvent impliqués dans l’exploitation de l’or ».  Ce phénomène dira –t-il, reste  inquiétant et prend de l’ampleur dans la région minière de Kédougou en « violant par conséquent, toutes les conventions et lois que notre pays a adoptées ». Se référant à l’article 145 du code du travail qui dispose : «  les enfants ne peuvent être employés dans aucune entreprise, même comme apprentis avant l’âge requis de 15 ans sauf dérogation édictée par le ministre en charge du travail », M.Dieng n’est pas allé par le dos de la cuillère pour marteler les impacts négatifs du travail des enfants.

Pour le secrétaire général de l’AJRF Mahamadou Lamine , ces sessions de formations organisées grâce au soutien de la FKA, constituent «  une tribune d’expression pour les journalistes notamment dans la sensibilisation des populations sur des questions aussi cruciales que celles du travail des enfants dans les sites d’orpaillage traditionnels». Dans la même veine, Mme Ute Bocandé, représentante résidente adjointe de la FKA  chargée des programmes tire sur la sonnette. Car elle reste convaincue que «  les enfants  qui s’adonnent au travail dans les mines sont exposés à des  risques sur leur santé et sur leur éducation ». C’est pourquoi le préfet du département Habib Léon NDIAYE, venu présider la rencontre, a soutenu l’initiative et les efforts fournis par l’AJRF et la FKA dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines. « Les pouvoirs publics », ajoutera t-il,  « ont déjà pris des mesures dans ce sens, notamment avec la publication d’un arrêté du ministère des mines qui va réorganiser l’orpaillage ».

L’Education des enfants, un droit Constitutionnel qui se meure dans les mines.

L’éducation est un droit pour tous les enfants en âge d’aller à l’école et d’y rester jusqu’à l’âge de seize ans .Un principe écrit en lettres d’or dans notre charte fondamentale. D’où des raisons de le respecter scrupuleusement. Malheureusement ces pires formes de travail  des mineurs dans les sites d’orpaillage traditionnels annihilent les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires dans le cadre de la scolarisation pour tous et compromettent du coup,  l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement d’ici à l’horizon 2015.


Mahamadou Lamine BARRO

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