Contre
le Travail des enfants dans les sites d’Orpaillage traditionnels à Kédougou,
les journalistes, l’Etat et la société civile se liguent.
Face aux menaces qui pèsent
sur l’éducation des enfants dans les sites d’orpaillage traditionnels de
Kédougou, l’association des journalistes en régions transfrontalières(AJRF), la
Fondation Konrad Adenauer et le Centre d’Etudes des sciences et techniques de l’information
(CESTI) entendent jouer leur partition pour éradiquer le phénomène. Au cours d’un
atelier de deux jours, ils se sont penchés sur la question...
«
Travail des enfants dans les sites d’orpaillage traditionnels et Droits humains.
Quels impacts sur leur l’Education ? » C’est
le thème de l’atelier organisé par l’association
des journalistes en régions transfrontalières(AJRF), en collaboration avec la
Fondation Konrad Adenauer et le Centre d’Etudes des sciences et techniques de l’information
(CESTI).Elle a réuni toutes parties prenantes à savoir la société civile, les
élus locaux, les parents d’élèves et les autorités administratives.
Deux
jours durant, journalistes, orpailleurs, experts de l’éducation, parents d’élèves
et société civile ont débattu sur cette
lancinante question qui ne cesse de freiner
le taux de scolarisation des enfants. Pour le conférencier du jour en l’occurrence
Amedy Dieng inspecteur de l’éducation et juriste formateur, « la tenue d’une
telle session de formation revêt d’une importance capitale ».
Selon
lui« l’éducation dans les localités abritant
les sites d’orpaillage est confrontée à des problèmes spécifiques relatifs au
travail précoce des enfants. Malheureusement, au lieu d’aller à l’école,
ils sont souvent impliqués dans l’exploitation
de l’or ». Ce phénomène dira –t-il,
reste inquiétant et prend de l’ampleur
dans la région minière de Kédougou en « violant par conséquent, toutes les
conventions et lois que notre pays a adoptées ». Se référant à l’article
145 du code du travail qui dispose : «
les enfants ne peuvent être employés dans aucune entreprise, même comme
apprentis avant l’âge requis de 15 ans sauf dérogation édictée par le ministre
en charge du travail », M.Dieng n’est pas allé par le dos de la cuillère pour marteler
les impacts négatifs du travail des enfants.
Pour
le secrétaire général de l’AJRF Mahamadou Lamine , ces sessions de formations organisées grâce au
soutien de la FKA, constituent « une tribune d’expression pour les
journalistes notamment dans la sensibilisation des populations sur des
questions aussi cruciales que celles du travail des enfants dans les sites
d’orpaillage traditionnels». Dans la même veine, Mme Ute Bocandé, représentante
résidente adjointe de la FKA chargée des
programmes tire sur la sonnette. Car elle reste convaincue que « les enfants
qui s’adonnent au travail dans les mines sont exposés à des risques sur leur santé et sur leur éducation
». C’est pourquoi le préfet du département Habib Léon NDIAYE, venu présider la
rencontre, a soutenu l’initiative et les efforts fournis par l’AJRF et la FKA
dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines. « Les pouvoirs
publics », ajoutera t-il, « ont
déjà pris des mesures dans ce sens, notamment avec la publication d’un arrêté du
ministère des mines qui va réorganiser l’orpaillage ».
L’Education
des enfants, un droit Constitutionnel qui se meure dans les mines.
L’éducation
est un droit pour tous les enfants en âge d’aller à l’école et d’y rester
jusqu’à l’âge de seize ans .Un principe écrit en lettres d’or dans notre charte
fondamentale. D’où des raisons de le respecter scrupuleusement. Malheureusement
ces pires formes de travail des mineurs dans
les sites d’orpaillage traditionnels annihilent les efforts consentis par
l’Etat et ses partenaires dans le cadre de la scolarisation pour tous et compromettent
du coup, l’atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement d’ici à l’horizon 2015.
Mahamadou Lamine BARRO
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