lundi 4 novembre 2013

CAMPAGNE DE CHIMIO PREVENTION DU PALUDISME SAISONNIER A KEDOUGOU : Une thérapie pour prévenir 75% de tous les accès palustres



Kédougou est considérée comme une région de paludisme saisonnier où 60 % des cas surviennent au cours d’une période maximale de quatre mois. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé a recommandé qu’une nouvelle intervention contre le paludisme à plasmodium falciparum appelée la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants soit administrée dans ces zones à risque. La région médicale a procédé au lancement de la campagne le week-end dernier...

Le constat est alarment et le risque grave si l’on se réfère aux statistiques des autorités sanitaires sur la prévalence palustre dans la région de Kédougou. Alors qu’il est de 3 % au niveau national, Kédougou enregistre le quintuple en termes de taux de prévalence palustre qui est de 14 %.

 Face à cette situation qui menace la santé des populations en général et des enfants en particulier, le ministère de la santé et de l’action sociale avec le soutien de l’organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence Américaine pour le développement international (Usaid), ont recommandé une nouvelle intervention contre le paludisme à plasmodium falciparum appelée la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 120 mois. Au Sénégal, les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou, qui remplissent les critères ont été retenues pour mettre en œuvre l’intervention.  
Cette thérapie se définit selon Pape Abdoulaye Diop représentant de l’Unicef dans la zone sud (Tambacounda, Kédougou, Kolda)  comme « une méthode efficace que le Sénégal a introduite dans son systéme de lutte contre le paludisme. Il consiste à l’administration intermittente d’un médicament antipaludique au cours de la saison de forte transmission  du paludisme pour éviter la maladie ». L’objectif est de maintenir des concentrations thérapeutiques en médicament antipaludique dans le sang pendant toute la période où le risque palustre est le plus élevé.

 Ce traitement permettra également de prévenir environ 75% de tous les accès palustres,  75% des accès palustres sévères, diminuer la mortalité de l’enfant d’environ 1 pour 1000 et amoindrir l’incidence de l’anémie de gravité modérée. Au cours de cette campagne qui va durer du 1er au 5 Novembre 2013, il s’agira le premier jour, d’administrer la dose  aux enfants par les relais au niveau des ménages. Ensuite les deux doses des deuxièmes et troisièmes jours seront administrées par la mère ou gardienne d’enfants suivant les instructions du relais. Cependant pour être protégé, « l’enfant doit prendre le traitement complet pendant 3 jours » a tenu à préciser le médecin chef de région. IL est prévu également des passages à intervalles d’un mois pendant la période de transmission et à chaque passage, un traitement complet pendant 3 jours est prévu. Dan sa communication, Mme Erine Eckert de l’Usaid Washington a noté l’engagement du gouvernement Américain à diminuer la réduction du fardeau du paludisme au Sénégal en mettant  à la disposition du gouvernement des ressources importantes pour lutter contre cette pathologie. 

Présidant la rencontre le gouverneur de région, Tidiane Diouf  est convaincu que la CPS « fera du Sénégal, un pays émergent débarrassé du paludisme ».Il a en outre invité les habitants de la région à réserver un accueil chaleureux aux relais médicaux qui vont administrer les médicaments aux enfants.


Mahamadou Lamine BARRO

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