Kédougou est
considérée comme une région de paludisme saisonnier où 60 % des cas surviennent
au cours d’une période maximale de quatre mois. C’est pourquoi l’Organisation
mondiale de la santé a recommandé qu’une nouvelle intervention contre le
paludisme à plasmodium falciparum appelée la chimio prévention du paludisme
saisonnier (CPS) chez les enfants soit administrée dans ces zones à risque. La
région médicale a procédé au lancement de la campagne le week-end dernier...
Le constat est alarment et le risque grave si l’on se réfère
aux statistiques des autorités sanitaires sur la prévalence palustre dans la
région de Kédougou. Alors qu’il est de 3 % au niveau national, Kédougou
enregistre le quintuple en termes de taux de prévalence palustre qui est de 14
%.
Face à cette
situation qui menace la santé des populations en général et des enfants en
particulier, le ministère de la santé et de l’action sociale avec le soutien de
l’organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence Américaine pour le
développement international (Usaid), ont recommandé une nouvelle intervention
contre le paludisme à plasmodium falciparum appelée la chimio prévention du
paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 120 mois. Au Sénégal, les
régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou, qui remplissent les
critères ont été retenues pour mettre en œuvre l’intervention.
Cette thérapie se définit selon Pape Abdoulaye Diop représentant
de l’Unicef dans la zone sud (Tambacounda, Kédougou, Kolda) comme « une méthode efficace que le
Sénégal a introduite dans son systéme de lutte contre le paludisme. Il consiste
à l’administration intermittente d’un médicament antipaludique au cours de la
saison de forte transmission du
paludisme pour éviter la maladie ». L’objectif est de maintenir des
concentrations thérapeutiques en médicament antipaludique dans le sang pendant
toute la période où le risque palustre est le plus élevé.
Ce traitement
permettra également de prévenir environ 75% de tous les accès palustres, 75% des accès palustres sévères, diminuer la
mortalité de l’enfant d’environ 1 pour 1000 et amoindrir l’incidence de
l’anémie de gravité modérée. Au cours de cette campagne qui va durer du 1er
au 5 Novembre 2013, il s’agira le premier jour, d’administrer la dose aux enfants par les relais au niveau des ménages.
Ensuite les deux doses des deuxièmes et troisièmes jours seront administrées
par la mère ou gardienne d’enfants suivant les instructions du relais.
Cependant pour être protégé, « l’enfant doit prendre le traitement complet
pendant 3 jours » a tenu à préciser le médecin chef de région. IL est
prévu également des passages à intervalles d’un mois pendant la période de
transmission et à chaque passage, un traitement complet pendant 3 jours est
prévu. Dan sa communication, Mme Erine Eckert de l’Usaid Washington a noté
l’engagement du gouvernement Américain à diminuer la réduction du fardeau du
paludisme au Sénégal en mettant à la
disposition du gouvernement des ressources importantes pour lutter contre cette
pathologie.
Présidant la rencontre le gouverneur de région, Tidiane Diouf est convaincu que la CPS « fera du
Sénégal, un pays émergent débarrassé du paludisme ».Il a en outre invité
les habitants de la région à réserver un accueil chaleureux aux relais médicaux
qui vont administrer les médicaments aux enfants.
Mahamadou Lamine
BARRO
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