vendredi 22 février 2013

CRISE MALIENNE : Des experts expriment leurs craintes malgré l’intervention Française.

Mme Andrea KOLB (FKA)
 Le Mali traverse une des pires crises depuis son existence. L’intervention in extremis de l’armée française, alors que les terroristes s’apprêtaient à marcher sur Bamako, a posé la question de l’efficacité de l’armée malienne et de la coopération militaire au niveau régional. Une crainte exprimée par des experts lors de la conférence internationale sur la crise au Mali organisée hier jeudi 21 Février 2013 par la Fondation Konrad Adenauer à son siége...


Mme Ute BOCANDE (FKA)

« A présent, bien que les islamistes soient repoussés plus au moins, le danger d’un retour des attaques reste une réalité. Le Mali, mais aussi la sous-région et particulièrement le Sénégal, sont á la recherche de solutions durables ». C’est le constat fait par Mme Andrea KOLB, représentante résidente de la Fondation Konrad Adenauer avec à ses côté Mme Ute BOCANDE résidente adjointe chargée des programmes, en marge de la conférence internationale organisée hier par son institution. Cette rencontre dont le thème portait  sur « le Mali à la Croisée des Chemins, craintes et Perspectives » étaient animée par Bakary Sambe, Spécialiste des réseaux transnationaux et du militantisme islamique, enseignant chercheur au Centre d'Etude des Religions (UFR CRAC) à I ‘Université Gaston Berger de Saint Louis et de
Fatou Kiné Camara, Docteur d'Etat en Droit, chargée d'enseignement à la faculté des Sciences Juridiques et Politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Embouchant la même trompette, Mr Sambe se désole de la passivité des institutions sous-régionale et régionale (CEDEAO et UA) face à l’invasion Malienne, qui de son avis « ont organisé plusieurs réunions qui ont abouti à un échec ».






« Il est triste d’en arriver à cela » tique Mr Sambe en citant le chef des djihadistes qui tonne en ces termes « nous allons reculer pour sauter car nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflits ». Une situation difficile au yeux de l’assistance car le Sahel qui a toujours été une zone de civilisation, de tampon, de cohésion et de paix soit réduit de nos jours à une zone de bataille. C’est difficile de les détruire, car c’est un groupe djihadistes qui ne cesse d’agir dans les péripéties du monde musulman en parasitant les conflits locaux pour assurer sa véritable doctrine. L’une des craintes, c’est également selon les experts, la manipulation des symboles religieux par An sardine, à des fins politiques et de narco trafic. L’autre crainte, c’est selon Mme Camara « le manque de respect au Mali, des droits de l’homme et des femmes en particulier, garant de l’équilibre de la paix dans le monde ».  Quant au modérateur,  le professeur Elhadj Mbaye Thiam « c’est toute l’Afrique qui sera menacée si la crise perdure et c’est pourquoi le Tchad qui n’est pas membre de la CEDEAO a anticipé avec son intervention militaire » 
Amadou Toumani Touré, ancien président du Mali a été jugé responsable quelque part de cette crise, en ce sens qu’il aurait plutôt « misé sur le politicien que sur le citoyen Malien » Des solutions de sortie de crise ont été proposées. Il s’agit par les Africains de prendre leur responsabilité, d’arrêter leurs pleurs et d’imposer leurs exigences. Mais également, avoir à la tête de nos Etats, des dirigeants qui respectent leurs engagements, la décentralisation des ressources pour arriver à une république de citoyens.






Mahamadou Lamine BARRO


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