Dans
un pays de plus de 13 millions d’habitants où il n’y a que 100.000 titres
fonciers détenus par les habitants, la nécessité de la gouvernance foncière
s’avère une nécessité. C’est en tout cas la volonté exprimée par le gouvernement
de la république du Sénégal qui dans son processus de réforme foncière est
soutenue par la banque mondiale. Un atelier de validation technique est
organisé les 7 et 8 Mai 2013 au Radisson Blu à Dakar dans ce sens. L’objectif
est de recueillir des recommandations pratiques et planifiées en vue de baliser
à l’Etat les bases d’une réforme foncière concertée et Consensuelle...
La question de la gestion concertée et consensuelle de
la réforme foncière est aujourd’hui un impératif eu égard aux nombreux enjeux
qui impactent sur la vie des populations. Compte tenu de ces paramètres
socioéconomiques, la banque mondiale a jugé
nécessaire d’apporter son soutien à la politique de réforme foncière
entreprise par les pouvoirs publics. C’est pourquoi, elle organisé un atelier
technique de validation les 7 et 8 Mai 2013 à l’hôtel Radisson blu à Dakar. Une
rencontre qui a vu la participation de plusieurs acteurs dont la société
civile, les organisations de producteurs, les autorités étatiques, les ONG, les
partenaires techniques et financiers. L’objectif de cet atelier est selon Mme Haïfa Fatima Ndoye Niane
Agroéconomiste à la banque mondiale chargée de la réforme foncière de
recueillir « des recommandations
pratiques et planifiés sous forme de plan d’actions en vue de baliser aux
autorités politiques les bases d’une réforme foncière concertée et
consensuelle ».Pour réussir ce pari, l’institution financière
internationale a mis à contribution les services d’un groupe d’experts fonciers
en l’occurrence l’initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et d’un
leader paysan, secrétaire général de la fédération des organisations non
gouvernementales du Sénégal (FONGS) en tant que coordonnateur national du
processus, pour la mise en œuvre du Cadre d’analyse de la gouvernance foncière.
Ce cadre est un outil élaboré par la banque mondiale dans le cadre d’un
partenariat avec la FAO, L’ONU-Habitat, le FIDA, l’IFPRI, l’Union Africaine et
des agences de développement bilatérales en 2011. Il est regroupé autour des
thématiques portant sur la tenure
foncière ou le cadre juridique et institutionnel, la planification de l’utilisation
du sol, la gestion des terres et la fiscalité foncière, la gestion des terres
publiques, l’accès public aux informations foncières la résolution des litiges
et la gestion des conflits. A ces
thèmes, peuvent s’ajouter d’autres comme les acquisitions de terre à grande
échelle, la gouvernance forestière. Venu présider la rencontre le président de
la commission nationale de la réforme foncière Me Doudou Ndoye s’est réjoui
d’une telle initiative de la banque mondiale et s’engage à intégrer dans les
données de sa structure « les recommandations issues de cet atelier pour
qu’ensemble avec d’autres Sénégalais qui y travaillent faire des propositions concrètes
qui seront soumises au président de la république pour adopter la nouvelle
réforme ».
Mahamadou Lamine BARRO
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